Qui sommes-nous ?

Voyage itinérant, entre amis, à bicyclette ! Départ le 15 février 2011 pour El Calafate (Argentine). Le projet initial est de joindre la Patagonie à la Bolivie ! Nous comptons remonter l'Amérique du Sud par sa partie occidentale à l'aide de nos petites jambes, au gré des rencontres, du climat...

dimanche 29 mai 2011

Purmamarca --> Potosi
591 kms
Par Germain et Anne Julie



          Antoine quitte Purmamarca le premier en direction de la Bolivie tandis que nous nous reposons un jour de plus au pied de la montagne aux sept couleurs.

          Dès le lendemain, nous prenons la route dans la Quebrada de Humahuaca, classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Après l'épreuve du Paso Jama, la route paraît plate... quel bonheur ! Nous avançons dans un paysage relativement sec, jonché de cactus ; les montagnes sont encore tellement colorées qu'elles semblent recouvertes de peinture.

         
Quebrada de Humahuaca

Quebrada de Humahuaca

         Sur la route, nous rencontrons à nouveau Anouk et Arnaud, un couple de suisses voyageant à vélo, et déjà croisé à San Pedro de Atacama ; nous faisons alors ce jour route ensemble.
Nous arrivons le soir dans la ville d'Humahuaca où nous restons une journée, le temps de prendre soin de nos montures avant d'entrer en Bolivie.

Merci Mr Salas pour la graisse...

       La suite de la route nous réserve encore de belles surprises : canyon rougeâtre, voie ferrée abandonnée... ambiance western garantie ! Finalement, les montagnes s'ouvrent sur une immense plaine située à 3500 m d'altitude. Avant de descendre sur le plateau, nous campons aux cotés d'une chapelle toute mignonette !!
Ou est Charlie??

S'en suivent pas moins de 120 kms de plat jusqu'à la frontière bolivienne, en passant par Abra Pampa.

L'altiplano

 Après une longue lutte contre le vent, nous arrivons à La Quiaca, dernière ville argentine avant le passage en Bolivie. Après s'être cassé le ventre une dernière fois au royaume de la viande, nous assistons au matin à un étrange balais humain. En effet, seule une rivière et deux ponts séparent les deux pays. Ainsi, des centaines d'hommes et de femmes se pressent sur le pont piéton pour passer d'énormes paquets de marchandise en tout genre sur leur dos...

Après avoir tamponné nos passeports, le depaysement est total. De plus, nous atterrissons en Bolivie le jour de 101 ans de la ville frontalière, Villazon ! Nous restons deux jours dans cette ambiance festive : musique et défilés jusqu'au bout de la nuit.
Defile d'ecoliers pour les 101ans de la ville de Villazon

          Pour nos premiers coups de pédales boliviens, nous roulons jusqu'à Tupiza. Sur le bord de la route, les techniques agricoles rappelent les temps anciens.


Nous retrouvons alors les suisses pour un tour en 4x4 dans la région du sud Lipez. Nous passons alors 4 jours magnifiques au milieu de paysages toujours plus surréalistes... Voyez plutôt !

 

 Viscacha, petit marsupial sud américain longtemps extermine pour son pelage


Laguna Hedionda Sur

Arnaud et Germain

Laguna Verde et à droite, le volcan Licancabur qui marque la frontière avec le Chili

Est-ce qu'il y a du vent ?

Aguas calientes

Geysers del Sol de Mañana

Laguna Colorada
Laguna Colorada

Yareta, combustible sud-américain protege. Croissance de 1 mm par an!!

Cimetière des trains à Uyuni

La richesse minérale de la Bolivie est tout simplement incroyable. Les lacs contiennent du borax, du kollpa, de l'arsenic et du sel en grande quantité ; les montagnes sont couvertes de souffre, d'argent, du cuivre, de zinc... et le salar d'Uyuni renferme un gisement de lithium encore inexploité (ne vous inquiétez pas, Total est sur le coup...)

           Après cette parenthèse enchantée, nous amenons nos vélos et notre tente visiter le salar d'Uyuni, dont l'immensité et la blancheur nous laisse bouche bée.
Super détente


En chemin, nous croisons Jisung, notre ami coréen des premieres heures, alors que nous nous étions laissés 2 mois auparavant dans le sud du Chili !! Magie du voyage.


             De là, nous rallions Potosi, ville minière classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, située 210 kms au nord d'Uyuni.
Pendant deux jours et demi, la route nous promène au milieu de montagnes qui se succèdent... mais ne se ressemblent pas.
Sur la route, Pulacayo, ancien village minier qui comptait jadis 22 000 habitants...

En ce qui concerne le dénivelé, il nous laisse très peu de répit ; les montées, pas toujours goudronnées, laissent place à des descentes, qui laissent place à d'autres montées...  Tout cela oscillant entre 3500 et 4300 m d'altitude. Dur dur pour les cuisses...



           Arrivés à Potosi, nous découvrons une ville consacrée à l'exploitation minière ; le cerro rico ("montagne riche"), qui possède l'un des gisements d'argent les plus gros du monde, surplombe majestueusement la ville . 
  Potosi et au fond le Cerro Rico, 160 000 habitants aujourd'hui

Exploité par les conquistadors espagnols, ils ont fait frapper dans la Casa de la Moneda la monnaie de la couronne espagnole, du milieu du 16ème siècle jusqu'en 1825, date de l'Indépendance de la Bolivie.

Nous visiterons ses mines demain.

Bernard et Serge

A l'heure qu'il est, nous avons une grosse pensee pour Antoine qui doit etre dans l'avion...

samedi 14 mai 2011

San Pedro de Atacama --> Purmamarca
384kms
           Après avoir bien profité de San Pedro, nous prenons la route en direction du Paso Jama. En discutant avec les locaux, nous comprenons vite que la tâche ne va pas être facile : 160 kms jusqu'au prochain point d'eau, 2000 m de dénivelé en 30 kms, près de 350 kms à plus de 4000 m d'altitude...et ce, avec un col à 4833 m!
           Avant de partir, nous prévoyons 5 jours de vivre et missionnons un chauffeur de bus pour nous ravitailler en eau le 3ème jour. Dans la foulée, nous faisons tamponner nos passeports à la douane de San Pedro... située à 160 kms de la frontière!
Douane Chilienne de San Pedro de Atacama

Avant la montée...

 
Appareil photo a l´horizontal...

          Une fois partis, la pente est si raide qu'elle nous oblige à faire un premier camp d'acclimatation après seulement 17 kms de pédalage (bien suffisant : 1000m de dénivelé en 3h !). Tout au long de la montée, la vue sur la plaine d'Atacama s'agrandit nous offrant un spectacle époustoufflant.
Premier campement a 3400m d´altitude

Deuxieme jour...ca monte toujours
         

C'est à la fin du deuxième jour que le dénivelé s'adoucit pour laisser apparaitre les paysages grandioses de l'altiplano chilien et bolivien. Nous campons alors à 4400 m d'altitude au pied du volcan Licancabur qui culmine à 5950 m. Il neige même pendant quelques minutes!
Au reveil, après une nouvelle nuit difficile en altitude, nous partons vent dans le dos en direction de l'Argentine.
 Altiplano chilien avec la Bolivie en fond


Le bus chargé de nous apporter de l'eau nous double sans s'arrêter : merci Feliziano. Seule solution : atteindre le km 75 où il y aurait peut-être une source... Nous survolons alors les hauteurs andines pour rejoindre ce point.

         En arrivant, nous croisons Jan, un cycliste rencontré deux mois auparavant dans le sud de l'Argentine. Il voyage dans l'autre sens avec Holger. Nous campons tous ensemble au bord d'une lagune salée où paitrent Vicuñas et oiseaux rares (et on s'y connait).

  
Campement a 4500m d altitude

            Le lendemain, nous passons le col à 4833 m d'altitude avant de plonger sur une plaine composée de plusieurs salars.
Salars et ciel bleu 

Pente + vent dans le dos + ligne droite = 100km/h! Ouf, ici pas de radars!

Vicuna

  
Guanaco

Poussés par éole, nous atteignons le Paso Jama dans la journée.


Bien épuisés, nous campons dans une maison vide à Jama. Ce village de 55 habitants semble surgir de nul part. En effet, une centrale électrique au gaz -faisant un boucant d'enfer- alimente des lampadaires dans des rues où il ne manque que les maisons pour completer le tableau !
  
Sur le trajet de l´école a Jama

           Ensuite, nous faisons route vers Susques, premier village Argentin sur notre route. Dépaysement total dans ce petit bourg historique où trône une église datant de 1670 avant Roger Rivière (mas o menos).

  

Susques

              Finalement, nous roulons vers Purmamarca face au vent dans une plaine interminable... avec une ligne droite de 40 kms au milieu des Salinas Grandes !

Salinas Grandes

Devant l'étendue du lieu, nous faisons du "stop" pour atteindre le col qui nous sépare de la ville.
33 kms de descente, et d'innombrables virages plus tard, nous arrivons dans le petit village de Purmamarca au pied de la montagne aux septs couleurs.
 
La montagne aux septs couleurs, Purmamarca

               En direction de la Bolivie, Antoine conduira une echappée seul en tête avant son départ prévu dans trois semaines.