Qui sommes-nous ?

Voyage itinérant, entre amis, à bicyclette ! Départ le 15 février 2011 pour El Calafate (Argentine). Le projet initial est de joindre la Patagonie à la Bolivie ! Nous comptons remonter l'Amérique du Sud par sa partie occidentale à l'aide de nos petites jambes, au gré des rencontres, du climat...

jeudi 24 mars 2011

Trevelin --> El Bolson
2 jours
90 kms

         En arrivant à Trevelin, nous découvrons une ville engagée dans une folle course aux élections : banderoles, voitures décorées aux couleurs des différents partis, affiches gigantesques... Dans le supermarché, un écriteau indique même que, selon la loi argentine, la vente d'alcool est interdite du samedi 19h au dimanche 20h... et il est 19h04 ! Les employés sont en train de quadriller le secteur avec de la rubalise... Comme dans chaque village, nous dégustons le soir un énorme morceau de viande tandis que les vainqueurs festoient bruyamment en ville !

      Après un jour de pause, nous repartons. A notre grand désespoir, le vent plutôt violent nous amène une pluie torrentielle qui nous oblige à nous réfugier dans une station service à Esquel. Voyant que le temps n'évoluera pas positivement, nous demandons à un chauffeur poids-lourd, Sabino, s'il peut nous conduire à El Bolson. Devant sa réponse positive, nous l'aidons à décharger son contenu : des bidons d'huile !

Après 4h d'attente, nous embarquons dans la benne du 40 T encore chargé. Le trajet est mouvementé et bruyant aux côtés des pièces de métal qui s'entrechoquent ; le voyage nous réserve vraiment d'incroyables surprises !
Invités par notre conducteur dans sa cabane à Espuyen, c'est l'occasion pour nous de démontrer notre talent de cuisiniers. Au menu... une bonne vieille plâtrée de pâte des familles ! La soirée est riche en discussions, et s'achève par une nuit dans la remorque. Impossible à fermer de l'intérieur, le vent nous accompagne donc toute la nuit en faisant claquer la bâche qui nous sert de toit.

        Au réveil, Jisung et Antoine accompagnent Sabino et son neveu vider la remorque avant. La surprise est belle : c'est la casquette de déménageur qu'il faut désormais enfiler et la benne est pleine !

Une fois la mission accomplie, nous quittons Espuyen pour El Bolson, en vélo, car le soleil est au rendez-vous. Nous rencontrons alors Hideki, un cycliste japonais, qui tente de rallier Ushuaia à l'Alaska ! Nous cueillons ensemble sur la route une folle quantité de mûres dont nous faisons de la confiture le lendemain. Plaisir !

        A l'arrivée à El Bolson, les hippies sont partout : ce n'est pas un mythe ! Nous visitons sous un soleil de plomb le marché artisanal, en dégustant un kilo de prune à 0.40 centimes d'euros... Pourquoi se priver ?

       Pour les prochains jours, nous prévoyons de randonner dans les montagnes voisines avant de nous séparer. En effet, Antoine rejoint à la fin de cette semaine ses élèves à Santiago du Chili pour une dizaine de jours.

dimanche 20 mars 2011

Coyhaique --> Trevelin
6 jours
310 kms

          Après un jour de repos pour se ressourcer dans la capitale de la région d'Aysen, nous prenons la route australe, sous la pluie, en direction du village de Manihuales. Départ épique : des lamas traversent la route et Antoine s´apercoit qu´il a perdu son compteur... Après 58 kms sous une pluie battante, et sur une route où circule beaucoup de camions  (seule route goudronnée de la région), nous décidons de faire du stop pour boucler les 30 derniers kms. Nous chargeons les 4 vélos dans la benne d'un pick-up, et roulez jeunesse!
      
        
           Depuis notre départ, nous entendons parler d'un "chasseur de cycliste" qui proposerait sa maison à tous les cyclistes croisant sa route !! Notre mission, le rencontrer. Arrivés à Manihuales, mission réussie, nous découvrons la maison de Jorge, renommée "casa de las ciclistas". L'homme nous installe dans une partie de sa demeure intégralement consacrée à l'accueil des cyclistes : atelier de bricolage, gazinière, poêle à bois, douche, machine à laver.... Bref, le grand luxe pour les cyclotouristes détrempés que nous sommes... Nous y passerons un moment inoubliable avant de laisser notre griffe dans le livre d'or déjá bien rempli.

 
      
        Le lendemain, nous reprenons la route en direction de Villa Amingual, étape qui marque la fin de la route goudronnée. Le retour du ripio est plutôt difficile d'autant que la route est en travaux !!


Juste avant le retour de la pluie, nous parvenons à rejoindre le Lago de los Torres. Nous campons sur le bord de la route au milieu d'une clairière bien humide. Les pluies torrentielles qui se sont déversées toute la nuit sur nos tentes et qui demeurrent au petit matin nous démoralisent quelque peu !


       Arrivés au village de Villa Amingual, décision est prise, nous faisons du stop. 


Ainsi, après 4h d'attente dans un arrêt de bus, nous embarquons à bord d'un poids lourd chargé de Coca-Cola !


Nous passons 6h au milieu du chargement, secoués par le mauvais ripio mais contents d'être au sec. Une halte imposée par des travaux sur la route à hauteur de Puyuhuapy (passage en bateau obligatoire) nous permet de descendre du camion et de profiter de la côte pacifique : pêche et ramassage de moules. Pour la suite du trajet en camion, nous faisons office de livreurs lors des nombreuses haltes pour desservir les villages en Coca-Cola. Bonnes tranches de rigolade avec le chauffeur: "al trabajo!!"
    
       Finalement, arrivés à La Junta, nous dormons dans la maison d'une vieille dame qui loue ses chambres. Ambiance conviviale en compagnie de 5 Israëliens et d'une Péruvienne.

      La persistance de la pluie, nous encourage à modifier notre itinéraire, nous choisissons de franchir la Cordillère au niveau de Futaleufu dans l'espoir de trouver un temps plus sec. La suite de la route est toujours aussi magnifique, malgré les nuages. Nous observons de nombreux animaux sauvages : perroquets, sangliers, cochons... Motivés par l'idée de retrouver le soleil, nous enchainons trois grosses journées de pédalages avec une moyenne de 70kms par jour sur la piste !!



         L'arrivée tardive à proximité de Futaleufu est plutôt anecdotique. Après de nombreuses galères pour allumer le feu du soir, nous "empruntons" deux bûches chacun sur nos vélos. Seulement, dans une descente, l'une d'elle se décroche du vélo de Germain pour se jeter sous la roue arrière d'Antoine, provoquant un spectaculaire dérapage!!! Plus de peur que de mal, rien de cassé! Ouf !!!


          Dès le lendemain, nous passons la frontière pour l'Argentine et, du même coup, la frontière avec le mauvais temps. En effet, en l'espace de 5kms, le changement de climat est radical. Opération réussie, le soleil est au rendez-vous !


      Après 20 kms de ripio fort désagréable, nous arrivons dans la ville de Trevelin où nous prenons un jour de repos bien mérité : après un mois de voyage, le compteur du vélo (et les cuisses) affiche 1400 kms...

PS : La disparition du blog était en fait le résultat d'une erreur de maintenance de google... Nous voilà de retour !!

dimanche 13 mars 2011

Cochrane --> Coyhaique
331 kms
Denivele positif : 4500 m
           Première grande ville que nous croisons, Cochrane est l'occasion de prendre une journée de repos bien méritée. Au programme : douches chaudes, gastronomie locale, lessive et bien sûr plein de rencontres agréables.
           Nous partons le lendemain pour Puerto Bertrand (à prononcer avec l'accent stéphanois bien évidemment) sous une pluie battante qui nous accompagne jusqu'à l'arrivée !!! Ce petit village saturé par le tourisme ne nous réserve pas un accueil  très chaleureux... Malgré cela nous traversons une nature colorée, creusée par les flots du Rio Baker.


Dédicace au fréro

- Ce fleuve, le plus puissant du Chili, draine quantité de touristes en éte et est source d'une très grosse polémique entre les habitants de Patagonie et les autres. En effet, l'enreprise HydroAysen projette de construire 5 barrages hydroélectriques pour alimenter le nord du Chili... Seulement cela engloutirait plusieurs vallées, sans contrepartie pour la population patagone qui souffre du chomage... Militants pro et anti scandent donc leur opinion sur d'immenses panneaux qui jalonnent la carretera. -
        Saoûlés et souillés par la pluie, nous poursuivons la route pour Puerto Tranquilo au chaud, dans un van, longeant le majestueux Lago General Carrera. Il s'agirait de la troisième source d'eau potable au monde : 250 x 130 kms entre Argentine et Chili !! Nous visitons "las cavernas de Marmol", grottes de marbre creusées par ses eaux. Le soir même, Antoine et Germain assurent le diner en pechant deux poissons ! Enfin !
La cathédrale de marbre
         Nous rejoignons ensuite Villa Cerro Castillo en deux jours. En effet, trop tristes de ne pas voir le soleil, Antoine nous en offre un joli par dessus le vélo, occasionnant une crevaison qui nous arrête pour la journée ! Les saumons quant à eux nous narguent dans chaque rivière... 
Voila a quoi peut ressembler le peu de maisons que l'on croise sur la route

Nous découvrons plus tard notre premier volcan, le Hudson. Il a faconné la vallée du Rio Ibañez en tuant la forêt : Bosque Muerta.

Apres une longue journée de route, voici le village de Cerro Castillo


Après une nuit glaciale dans un superbe refuge au pied du Cerro Castillo, vamos a la ciudad. Journée des records : 98 kms, et une pointe à plus de 70 kms/h ! Le retour du goudron nous donne des ailes !
        Arrivés bien fatigués à la ville, nous voyons nos premiers feux rouges et supermarchés. C'est certain, nous ne trainerons pas ici.


Une rue de Coyhaique

Hier, en arrivant en ville, nous apprenons la triste nouvelle du Japon.... Abominable.

lundi 7 mars 2011

El Chalten --> Villa O´Higgins
68 kms en 3 jours 


              Apres un jour de repos á Chalten, nous partons pour le Lago del Desierto : départ mouvementé. En effet, ayant oublié de faire du change á Calafate (quand on a pas de tete...), nous n´avons pas un sous chilien en poche avant de passer la frontiére ! Pas d´autre solution que de charger nos montures avec des vivres pour 7 jours... Magie du voyage, juste avant de partir, nous croisons un couple de francais rencontré la veille dans un restaurant. Trés serviables, ceux-ci  proposent de nous dépanner leurs derniers pesos chiliens, et nous voilá sauvés !
            Pour nous rendre au bateau nous roulons 37 kms sur un chemin en très mauvais état. Pour nous aider, pluie, vent de face et gros cailloux ! Arrivés trempés, nous embarquons finalement après un petit suspens a l´embarcadaire (pas de capitaine, un seul moteur en état de marche et tempète sur le lac). Le temps pour nous de faire découvrir Dub Inc´ aux deux jeunes propriétaires du camping, amateurs de reggae.
La croisère est l'occasion pour nous d´admirer nos premiers condors (plus de 3 m d´envergure) avant d'accoster au poste frontière argentin : un véritable paradis terrestre situé face au Fitz Roy ! Nous campons ici gratuitement.
Campement au Lago del desierto (poste frontiere argentin sur la droite...)


 Lago del desierto + Fitz Roy (Argentine)

Après une soirée conviviale avec Jack de Chicago (et ses continuels "fucking good", "fucking nice", "fucking awesome"...) et sa copine Bolivienne nous nous engageons sur le "sentier" (non carossable) qui serpente dans la montagne en direction de la frontíère chilienne. 7 kms ardus entre racines, boue, ornières, rivières et fortes pentes... Une réelle épreuve physique durant laquelle nous aidons Kim Jisung avec son vélo extrêmement chargé. De plus, nous avons la pression temporelle pour avoir le bateau... Tout ce qu'il faut !
 
De la boue, des racines et des rivieres á traverser

La descente qui suit est egalement périlleuse, occasionnant la première chute de Germain et A-Ju ! Rien de grave heureusement...
De ce côté là le poste frontière est lui aussi "posé" au milieu de nulle part, seul en pleine nature. Les passeports tamponnés et la mission étant réussie, nous décrottons succintement les vélos et embarquons pour Villa O´Higgins.
Bateau pour Villa O'Higgins



Des bises à tous et encore merci pour vos commentaires qui nous font chaud aux cuisses.