Trevelin --> El Bolson
2 jours
90 kms
En arrivant à Trevelin, nous découvrons une ville engagée dans une folle course aux élections : banderoles, voitures décorées aux couleurs des différents partis, affiches gigantesques... Dans le supermarché, un écriteau indique même que, selon la loi argentine, la vente d'alcool est interdite du samedi 19h au dimanche 20h... et il est 19h04 ! Les employés sont en train de quadriller le secteur avec de la rubalise... Comme dans chaque village, nous dégustons le soir un énorme morceau de viande tandis que les vainqueurs festoient bruyamment en ville !
Après un jour de pause, nous repartons. A notre grand désespoir, le vent plutôt violent nous amène une pluie torrentielle qui nous oblige à nous réfugier dans une station service à Esquel. Voyant que le temps n'évoluera pas positivement, nous demandons à un chauffeur poids-lourd, Sabino, s'il peut nous conduire à El Bolson. Devant sa réponse positive, nous l'aidons à décharger son contenu : des bidons d'huile !
Après 4h d'attente, nous embarquons dans la benne du 40 T encore chargé. Le trajet est mouvementé et bruyant aux côtés des pièces de métal qui s'entrechoquent ; le voyage nous réserve vraiment d'incroyables surprises !
Invités par notre conducteur dans sa cabane à Espuyen, c'est l'occasion pour nous de démontrer notre talent de cuisiniers. Au menu... une bonne vieille plâtrée de pâte des familles ! La soirée est riche en discussions, et s'achève par une nuit dans la remorque. Impossible à fermer de l'intérieur, le vent nous accompagne donc toute la nuit en faisant claquer la bâche qui nous sert de toit.
Au réveil, Jisung et Antoine accompagnent Sabino et son neveu vider la remorque avant. La surprise est belle : c'est la casquette de déménageur qu'il faut désormais enfiler et la benne est pleine !
Une fois la mission accomplie, nous quittons Espuyen pour El Bolson, en vélo, car le soleil est au rendez-vous. Nous rencontrons alors Hideki, un cycliste japonais, qui tente de rallier Ushuaia à l'Alaska ! Nous cueillons ensemble sur la route une folle quantité de mûres dont nous faisons de la confiture le lendemain. Plaisir !
A l'arrivée à El Bolson, les hippies sont partout : ce n'est pas un mythe ! Nous visitons sous un soleil de plomb le marché artisanal, en dégustant un kilo de prune à 0.40 centimes d'euros... Pourquoi se priver ?
Pour les prochains jours, nous prévoyons de randonner dans les montagnes voisines avant de nous séparer. En effet, Antoine rejoint à la fin de cette semaine ses élèves à Santiago du Chili pour une dizaine de jours.