Qui sommes-nous ?

Voyage itinérant, entre amis, à bicyclette ! Départ le 15 février 2011 pour El Calafate (Argentine). Le projet initial est de joindre la Patagonie à la Bolivie ! Nous comptons remonter l'Amérique du Sud par sa partie occidentale à l'aide de nos petites jambes, au gré des rencontres, du climat...

mercredi 29 juin 2011

La Paz --> Cusco
6 jours, 546 kms


          Après avoir récupéré de l'ascencion, nous partons visiter le site archéologique de Tiwanaku situé non loin de La Paz.

Curieux, à vos traducteurs !

Il s'agit du centre spirituel d'une des plus importantes civilisation pré-Inca. A l'heure actuelle, le site fait encore l'objet de fouilles pour élucider les mystères de cette culture peu connue. Nous admirons des statues et constructions en pierre, d'une finition impressionante.


Les Aymaras (indigènes de la région) fêtent toujours en ce lieu le nouvel an, lors du solstice d'été.



        Le lendemain, nous arpentons les rues de la capitale bolivienne en compagnie de trois stéphanois, Fanny, Thomas et Caroline, pour nous imprégner au mieux de la fête du patron de la ville : le Gran Poder.
Entre 30 000 (selon la police) et 50 000 (selon les organisateurs) danseuses, danseurs et musiciens défilent dans la ville dès le lever du soleil, et jusqu'à ne plus avoir soif !


En effet, outre le côté folklorique de la fète, la consommation générale d'alcool est tout aussi impressionante! Ambiance garantie...
Pour notre part, dodo tôt car nous enchainons dès le jour suivant sur la "Route de la mort".


         Pour cette descente vertigineuse de plus de 65 kms entre 4200 et 1700 m d'altitude, les conditions sont exceptionnelles : pluie et brouillard !

Premiers lacets, paisibles...

Accrochée à flanc de falaise et très étroite, la piste fût très meutrière (jusqu'a 300 morts/an) avant d'être fermée à la circulation.



Aujourd'hui, à moins d'etre frapadingue, ou novice de la bicyclette, tout le monde peut en revenir sain et sauf.
La difficulté majeure aura été pour nous de lutter contre les mouches de sable en réparant la crevaison du vélo d'Anne-Ju (la première du voyage!).
Arrivés à bon port, dans le village de Coroico, nous attendons pendant deux jours le soleil au milieu de la végétation luxuriante des Yungas, avant de retourner à La Paz.




        Vu l'importance du trafic et de la pollution de l'air, nous quittons la capitale en bus pour rejoindre Copacabana.

Cathédrale de Copacabana

Nous découvrons alors la beauté et l'immensité du lac Titicaca, perché à 3800 m d'altitude, véritable mer intérieure.

Notre bus !

Nous explorons à nouveau la culture Tiwanaku, au travers de la visite de l'Isla del sol. Traversant l'ile, à pied, du nord au sud par la "Ruta sagrada", ce sont, plus que les ruines, les paysages qui nous subjuguent.

"Ruta sagrada"



En fond, "Isla de la Luna" puis la "Cordillera Real"

 

         Malgré le blocage de la route côté péruvien, depuis quelques semaines, nous partons en vélo pour rejoindre Cusco par la rive sud du lac.


Une fois les passeports tamponnés, nous découvrons l'agriculture péruvienne puis... les grévistes !


Parcs à truites au loin... un régal !

Après plusieurs arrêts-discussions, plus ou moins forcés, et un festin de patates offert par les paysans protestataires, nous comprenons mieux les raisons de leurs actions.
La quasi totalité des monts et plaines bordants le lac, a été vendue par le gouvernement à des entreprises étrangères il y a plusieurs décennies. Ces dernières, envisagent très prochainement une exploitation minière pour l'or et le pétrole dont regorgent les sols. Les paysans, seulement propriétaires des cinquante premiers centimètres de leurs terres, s'inquiètent grandement du devenir de leurs exploitations. Les conséquences environnementales (pollution des sols et de l'eau du lac) auraient des répercussions considérables sur leur quotidien.

Et là dessous, de l'or et du pétrole...

Ainsi, nous roulons presque 70 kms (sans aucune voiture), au milieu des barrages de pierres, de terre, de verre et d'hommes... La progression est lente, et plus nous avançons, plus les villageois semblent virulents car des affrontements meurtriers avec la police sont en cours à Juliaca.



Réserve nationale du Lac Titicaca

Nous arrivons dans cette ville le lendemain, après une intervention musclée de l'armée pour reprendre la ville et l'aéroport bloqués depuis deux jours par les grevistes. Six morts et plusieurs dizaines de blessés...


Nous ne resterons pas longtemps dans cette ville où règne un climat de chaos.



          Pressés par les évenements, nous filons à travers les lignes droites de l'altiplano jusqu'a quitter la région de Puno par le paso "Abra la Raya".




Par chance, pour notre première nuit dans la région de Cusco, des sources thermales croisent notre route. Pachamama pense décidément bien aux cyclotouristes ! Nous campons donc au bord de plusieurs piscines où l'eau atteint jusqu'à 52 degrés.


Après cinq jours de route bien chargés, nous atteignons Cusco où nous allons prendre un peu de repos avant de visiter les ruines Incas environnantes.

Y muchas gracias por sus mensajes ! Nos gustan tanto!

Pour plus de voyage à vélo, la liste des liens vers d'autres voyageurs a été mise à jour ...

mercredi 15 juin 2011

La Paz et l'ascension du "Huayna Potosi"


        Dès notre arrivée, nous arpentons pendant deux jours les rues escarpées de la capitale bolivienne, à la recherche de quelques pièces de vélos pour remettre en état nos montures qui commencent à accuser le coup des kilomètres engloutis. Ces formalités accomplies, nous rencontrons Cristian, un bolivien qui tient une "casa de ciclistas". Nous sommes donc hébergés depuis trois jours dans ce vrai repère de cyclistes, où règne une ambiance familiale très appréciable !

         La ville de La Paz s'étend dans cinq vallées, à une altitude moyenne de 3600 m. Sur les hauts plateaux qui surplombent la ville à plus de 4000 m, se trouve El Alto, un ancien quartier de la capitale qui compte aujourd'hui pas moins de 600 000 habitants ! Nous y montons pour la grande feria bi-hebdomadaire, entassés dans une "movilidad", petite camionette privée qui assure le transport urbain.


Le palais présidentiel


          Bien reposés et avides de sensations, nous partons lundi pour l'ascension du mont Huayna Potosi qui surplombe la ville depuis son sommet culminant à 6088 m !
 
Huayna Potosi, depuis la route d'accès au camp de base

Accompagnés d'un guide, il nous faut deux jours pour atteindre la cime. Le premier, nous montons au "campo alto" pour passer une nuit à 5130 m d'altitude, avec une armée de ronfleur à nos côtés...
Montée au campo alto

Campo Alto

 
Cordillera Real depuis le campo Alto
Levés à 00h30 le second jour, nous quittons le refuge à 2h, en crampons, pour grimper les quelques 900 m de dénivelé qui nous séparent du toit.


Crête finale... 1500 m de vide à droite, 500 à gauche...

Nous arrivons à 6h30 au sommet où nous attendons quelques instants un magnifique levé de soleil sur la Cordillera Real !

 Le vaillant et l'épuisée !

Vue imprenable sur les Yungas... sous les nuages !

Largement fatigués et essoufflés, nous redescendons dans la matinée au camp de base, à 4700 m.

  

 


Merci à ceux qui ont encore le courage de nous lire! Vos commentaires nous font toujours très plaisir!

vendredi 10 juin 2011





Potosi --> La Paz
300 kms
Par Germain et Anne-Julie


              Comme prévu, nous visitons donc une des 180 mines coopératives du Cerro Rico à Potosi. Nous étions prévenus des conditions de travail difficiles, et nous sommes servis...

Cerro Rico à gauche, Potosi au fond

Durant deux heures, nous cheminons dans des galeries pas toujours renforcées, où des cailloux plus ou moins gros dégringolent. Nous descendons deux étages par des trous de souris et des échelles semblant dater du début du siècle.

Les mineurs rencontrés sont hagards, la bouche déformée par les feuilles de coca qu'ils stockent pour tenir le coup, à la recherche d'une veine d'argent à exploiter. L'air qu'ils respirent manque franchement d'oxygène et de pureté car ils utilisent de la dynamite (!) et des marteaux piqueurs pour ouvrir la roche. Certes ils gagnent bien leur vie pour le pays, mais à quel prix ? Silicose, accidents mortels... Pour noyer tout cela, ils boivent un alcool assez décoiffant : "alcool potable 96%" !

Extraction de minerai

Ouf, la sortie !
      

           Nous quittons alors la ville le lendemain, en compagnie d'Arnaud et Anouck, bien plus heureux sur nos vélos que dans le gruyère de la montagne ! Les champs cultivés que nous cotoyons, même s'ils sous-entendent un travail de titan puisqu'il n'y a pas d'engin agricole, nous paraissent une source de travail beaucoup plus raisonnable ; mais bien sûr, le salaire n'est pas à la hauteur de celui des mineurs...


Nous descendons pour la première fois depuis Uyuni, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, à l'approche de Sucre, nous sommes sur de véritables montagnes russes : descendre à la rivière - asséchée -, remonter au col, descendre... etc.

10 kms de pure descente en goudron !

Pont colonial entre les départements de Potosi et Chuquisaca

Sous un soleil de plomb, et malgré nos réserves, nous avons de la peine à trouver de l'eau. En effet, les rares villages que nous traversons sont en réalité des communautés indigènes où très peu d'habitants parlent espagnols. Pour la première fois du voyage, les enfants fuient en courant au passage de nos vélos, nous écumons une floppée de "gringos!"... et même quelques cailloux.
Sur la route, nous sommes interpelés par les nombreux efforts du premier président indigène, Evo Morales Ayma : unités éducatives, postes de santé, asphalte rutilant... A en croire les inscriptions, il semble plutôt soutenu ici.



           Nous rallions ainsi Sucre en trois jours. A notre arrivée, la capitale constitutionnelle tranche des autres villes rencontrées. En effet, d'énormes bâtiments coloniaux, d'une blancheur éblouissante, forment le centre.

Vues du toit du couvent San Felipe de Neri

Nous visitons pendant trois jours la ville, et entre autre, la plus grande concentration au monde de traces de dinosaures, découvertes en 1998, dans une carrière : 120 m de haut, 1500 m de long !



              Après quatre jours dans les pots d'échappement, la nature nous appelle pour une "petite" boucle depuis Sucre, dans la Cordillera de Los Frailles : 120 km en quatre jours... Sans aucun doute notre record en termes de dénivelé - pas un mètre de plat ! -, et de mauvaises pistes. Mais des paysages magnifiques qui récompensent tellement nos efforts ! Voyez plutôt.

Sucre vue de l'entrée de la Cordillera


Le génie civil bolivien recherche des ingénieurs pour construire quelques ponts...


Cratère de Maragua (ou Marawa)

Ils ont de bons peintres en Bolivie !

Decrassage offert par Pachamama (35 degrés!)

Camino del Inca
Montée de la mort qui tue !

          Après une dernière journée éprouvante pour nos corps et vélos, nous partons pour La Paz en bus.
Notre séjour dans la capitale la plus élevée du monde, 3660 m, va être l'occasion de se reposer avant de nouvelles découvertes.