Qui sommes-nous ?

Voyage itinérant, entre amis, à bicyclette ! Départ le 15 février 2011 pour El Calafate (Argentine). Le projet initial est de joindre la Patagonie à la Bolivie ! Nous comptons remonter l'Amérique du Sud par sa partie occidentale à l'aide de nos petites jambes, au gré des rencontres, du climat...

vendredi 10 juin 2011





Potosi --> La Paz
300 kms
Par Germain et Anne-Julie


              Comme prévu, nous visitons donc une des 180 mines coopératives du Cerro Rico à Potosi. Nous étions prévenus des conditions de travail difficiles, et nous sommes servis...

Cerro Rico à gauche, Potosi au fond

Durant deux heures, nous cheminons dans des galeries pas toujours renforcées, où des cailloux plus ou moins gros dégringolent. Nous descendons deux étages par des trous de souris et des échelles semblant dater du début du siècle.

Les mineurs rencontrés sont hagards, la bouche déformée par les feuilles de coca qu'ils stockent pour tenir le coup, à la recherche d'une veine d'argent à exploiter. L'air qu'ils respirent manque franchement d'oxygène et de pureté car ils utilisent de la dynamite (!) et des marteaux piqueurs pour ouvrir la roche. Certes ils gagnent bien leur vie pour le pays, mais à quel prix ? Silicose, accidents mortels... Pour noyer tout cela, ils boivent un alcool assez décoiffant : "alcool potable 96%" !

Extraction de minerai

Ouf, la sortie !
      

           Nous quittons alors la ville le lendemain, en compagnie d'Arnaud et Anouck, bien plus heureux sur nos vélos que dans le gruyère de la montagne ! Les champs cultivés que nous cotoyons, même s'ils sous-entendent un travail de titan puisqu'il n'y a pas d'engin agricole, nous paraissent une source de travail beaucoup plus raisonnable ; mais bien sûr, le salaire n'est pas à la hauteur de celui des mineurs...


Nous descendons pour la première fois depuis Uyuni, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, à l'approche de Sucre, nous sommes sur de véritables montagnes russes : descendre à la rivière - asséchée -, remonter au col, descendre... etc.

10 kms de pure descente en goudron !

Pont colonial entre les départements de Potosi et Chuquisaca

Sous un soleil de plomb, et malgré nos réserves, nous avons de la peine à trouver de l'eau. En effet, les rares villages que nous traversons sont en réalité des communautés indigènes où très peu d'habitants parlent espagnols. Pour la première fois du voyage, les enfants fuient en courant au passage de nos vélos, nous écumons une floppée de "gringos!"... et même quelques cailloux.
Sur la route, nous sommes interpelés par les nombreux efforts du premier président indigène, Evo Morales Ayma : unités éducatives, postes de santé, asphalte rutilant... A en croire les inscriptions, il semble plutôt soutenu ici.



           Nous rallions ainsi Sucre en trois jours. A notre arrivée, la capitale constitutionnelle tranche des autres villes rencontrées. En effet, d'énormes bâtiments coloniaux, d'une blancheur éblouissante, forment le centre.

Vues du toit du couvent San Felipe de Neri

Nous visitons pendant trois jours la ville, et entre autre, la plus grande concentration au monde de traces de dinosaures, découvertes en 1998, dans une carrière : 120 m de haut, 1500 m de long !



              Après quatre jours dans les pots d'échappement, la nature nous appelle pour une "petite" boucle depuis Sucre, dans la Cordillera de Los Frailles : 120 km en quatre jours... Sans aucun doute notre record en termes de dénivelé - pas un mètre de plat ! -, et de mauvaises pistes. Mais des paysages magnifiques qui récompensent tellement nos efforts ! Voyez plutôt.

Sucre vue de l'entrée de la Cordillera


Le génie civil bolivien recherche des ingénieurs pour construire quelques ponts...


Cratère de Maragua (ou Marawa)

Ils ont de bons peintres en Bolivie !

Decrassage offert par Pachamama (35 degrés!)

Camino del Inca
Montée de la mort qui tue !

          Après une dernière journée éprouvante pour nos corps et vélos, nous partons pour La Paz en bus.
Notre séjour dans la capitale la plus élevée du monde, 3660 m, va être l'occasion de se reposer avant de nouvelles découvertes.

5 commentaires:

  1. C'est vraiment tout sec et tout pentu , on a l'impression que les rivières boliviennes ne mouillent même pas les passant(e)s .
    On comprend mieux l'épuisement de l'arrivée .
    Bisous , courage pour la suite .
    Hp

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  2. Quelles images mais je n'irais jamais "randonner" en Bolivie !!! Vous me paraissez avoir perdu quelques kilos? Je comprends que vous alliez en bus à La Paz !! La descente à la mine a dû être stressante et quelles conditions de travail pour ces gens ! Quel itinéraire pour la suite? A bientôt et COURAGE. JCJ

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  3. Force,courage et robustesse les cyclo-touristes!
    Passez le bonjour à arnaud et anouck pour moi.


    Je donne de vos nouvelles aux copains, des bises.

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  4. Quel bonheur d'avoir à nouveau du temps pour vous lire et voyager avec vous! Merci les copains!!!
    Ne rentrez jamais, c'est trop moche ici!!!!
    Grosses bises à tous les deux!
    A+. Liline

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  5. J'ai découvert votre voyage à travers l'enthousiasme, la bonne humeur et la gentillesse de Jeanne. Magnifique voyage, superbes photos et des envies de partir...Bon courage pour la fin du voyage.
    Pascale

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