Qui sommes-nous ?

Voyage itinérant, entre amis, à bicyclette ! Départ le 15 février 2011 pour El Calafate (Argentine). Le projet initial est de joindre la Patagonie à la Bolivie ! Nous comptons remonter l'Amérique du Sud par sa partie occidentale à l'aide de nos petites jambes, au gré des rencontres, du climat...

samedi 30 avril 2011

Illapel --> Calama
253 kms


         A notre arrivee a Illapel, un passant a velo, Marco, nous prend sous son aile et nous guide jusqu'au camping municipal, gratuit. Encore une fois, l'accueil est super sympa.
  
        Nous quittons la ville miniere des le lendemain pour nous etablir dans le parc national "Las Chinchillas" tout pres de la. Il s'agit de la derniere reserve ou vit a l'etat sauvage cette petite bestiole, apres son exploitation massive a la fin du XIX siècle pour son pelage soyeux. Sur le trajet, la riviere est à sec ; nous apprendrons plus tard que cela dure depuis 1997... Le climat semi-desertique nous permet d'observer a la nuit tombee un ciel rempli d'etoiles, que nous ne connaissons bien evidemment pas dans cet hemisphere!
    
     Apres une nuit au calme et une bréve observation des Chinchillas dans le nocturama du parc, nous partons pour Combarbala. Nous franchissons ce jour deux cols a plus de 1000m d'altitude, ereintant !
Nous rencontrons, au sommet du second Paula et Martina, deux amies de Santiago en vadrouille pour le week-end Pascal. Il y a un bon "feeling", Nous décidons de camper ensemble le soir même au bord d'un lac asseché.
     Le lendemain, nous restons tous ensemble en direction de la Valle de l'Elqui nos velos charges sur le 4x4 de Martina .
Les vignes qui servent a fabriquer le Pisco font leur apparition au fond des vallees, et le raisin sèche a même le sol.
Apres un arrêt au parc "Pichasca" pour observer des arbres fossilisés, nous empruntons sur 40 kms un chemin escarpé et extremement sinueux : 3h de route perdus au milieu de la Cordillère! Que les montagnes sont belles et les couleurs incroyables...
Apres ces deux jours à la cool il est déjà l´heure de se dire au revoir, chacun reprend la route de son coté.   
      Nous pedalons alors au fond de la Vallee de l'Elqui durant 2 jours ; d'abord vers le village de Pisco Elqui puis dans la Vallee du Rio Magico.
Tout du long, le fond de la Vallée est verdoyant alors que le décor est désertique. Nous croisons le petit village de Montegrande, célèbre pour son prix Nobel de litterature, Gabriela Mistral.
La temperature atteint 30 degres en journee, et 3 au reveil au bord de la rivière!

     Apres cette expédition dans les pré-Andes, nous decidons de rejoindre en un jour La Serena, sur la cote pacifique. 113 kms avec dénivelé négatif puis vent de face !
 Nous rencontrons en chemin Marlène et Cyril qui voyagent à vélo depuis 4 mois avec leur fille Victoria agée de seulement 1 an !!!! Chapeau à eux...pour leur courage et leur sympathie.
La ville est immense et se caracterise par de tres nombreuses eglises en pierre, ce qui n'etait pas le cas auparavant. Apres une nuit de repos, nous  festoyons comme il se doit pour l'anniversaire de Germain. Le lendemain, apres la visite du musee archeologique ou trone un Moai nous allons faire coucou au Pacifique une dernière fois, l´occasion pour Antoine et Germain de s´essayer au surf.
      Dans la soiree, nous empruntons un bus pour rejoindre Calama, a quelques pas du Salar d'Atacama. 16h de bus, sur des lignes droites interminables, mais sous un ciel epoustouflant. Apres la nuit, nous decouvrons le desert de pierre, les mines de cuivre, de souffre et l'altitude. En effet, la ville oasis est situee a 2250m sur un gigantesque plateau.

     Nous partons des a present pour San Pedro de Atacama, a 100kms d'ici, derniere etape avant de monter en Bolivie.
      
      

mercredi 20 avril 2011

Santiago --> Illapel
293 kms

            Après des retrouvailles ratées le jeudi soir, nous unissons nos forces le vendredi pour la soirée ; nous tenons donc en présence d'Ottilie et Gwen, un véritable meeting francais à "Santiago du Chili". Vicenta et Alejandro, Claudia et Mahra, ainsi que Dalma (par procuration) nous accueillent très chaleureusement sur la commune de Ñuñoa nous permettant ainsi de belles visites de la capitale : plaza de las Armas, plaza de la Moneda, Cerro Santa Julia, Cerro San Cristobal, barrios Bellavista, Brazil...


Il y en a pour tous les goûts et le réseau de transport urbain est plutôt pratique. Quant aux restaurants et bars, ils ne manquent pas ; nous visitons tour à tour un bar salsa, puis un karaoké animé par deux travestis (nous ne restont pas longtemps Antoine étant assailli de propositions chaleureuses...), et enfin une soirée privée. Que de belles rencontres ! Petit bémol : de jour, la ville croûle sous un épais nuage de pollution...

          Lundi, nous quittons la capitale pour "Valparaiso", sur la côte, vélos dans le bus. Ce n'est plus un problème maintenant. Après quelques coups de pédale das la ville, nous trouvons une auberge fort agréable sur le Cerro Playa Ancha qui surplombe le port.
Ainsi, nous arpentons Valparaiso pendant deux jours : ses escaliers, ses ascenseurs, ses maisons joyeuses, la San Sebastiana, ses graphitis...et notre visite se ponctue dans le jardin de Devaky, sympathique chilienne rencontrée au détour d'un rue.



         Pour rejoindre "Viña del Mar", l'unique route ressemble au périphérique parisien. L'horreur en vélo ! Heureusement cela ne dure pas, et nous gagnons rapidement les plages de sable blanc du pacifique et leur ambiance hors-saison détendue. L'hospitalité chilienne fait à nouveau parler d'elle à "Las Ventanas", port pétrolier proche de Quintero. Seulement, nous n'avions pas éte prévenu qu'il y avait une colonie de moustiques de guerre surentrainés. La bataille acharnée et vaine ne nous permet donc pas de trouver le sommeil...

        Partis pour une dure journée de route, nous ne faisons que 10 kms pour rallier la paisible bourgade d' "Horcòn". Sous le charme de ce village où les bateaux de pêcheurs sont tractés sur le sable avec des chevaux,
nous déambulons ensuite sur la plage de Cau-Cau, aidés en logistique par Fernanda, charmante collègue d'E.P.S. qui veille sur nos vélos. Première baignade dans le pacifique pour Antoine et Germain.
Sauveteurs athletiques sur la plage de Cau-Cau 

A la recherche d'un lieu pour dormir, nous nous égarons dans les dunes et atteignons fortuitement la réserve naturelle des "Acantilados de la Quirilluca", gardée par René. Ce petit vallon verdoyant, duquel surgit une rivière d'eau douce se jettant dans le pacifique, est surplombé par d'immenses terrasses marines constituant ainsi un véritable paradis pour la faune et la flore locale.


L'excursion menée par le maître des lieux nous permet de découvrir : la loutre, le piquero, le vautour turque et son compatriote à tête noire, le pélican... Plein les yeux !

La fameuse loutre de Quirilluca

       Devant la beauté du lieux, nous ne reprenons la route que deux jours plus tard en direction du nord et atteignons "Zapallar" où fleurissent les maisons d'architecte designed face à l'Océan. Il s'agit ici d'un des endroits les plus prisés du Chili: les propriétées sont immenses et nombreuses (très nombreuses)


Sur la route, nous visitons l'atelier d'un artiste qui travaille le bois et autre matériaux de récupération:
Village de Papudo sur la cote pacifique où cohabitent pecheurs et pelicans

Après tous ces kilomètres de plage, nous devons emprunter la fameuse "Ruta 5" jusqu'à "Los Molles", où un camping nous attend. Pablo, professeur de mathématiques à la "Maison de l'Enfance" et gérant des lieux, l'avait préalablement indiqué à Antoine.


C'est donc après 30km sur une route qui ressemble de tres près à une autoroute que nous atteignons le camping. Petit coin de paradis situé sur la plage de sable blanc de Los Molles.
Un autochtone stupefait devant l'état de son embarquation
Après un jour de pause dans cet illot de bonheur, nous reprenons la route 5 une dernier fois pour rejoindre l'interieur des terres en direction de Ovalle. S'en suivent 40km d'autoroute avec même le passage d'une barriere de péage.
Gratuit pour nous heureusement.

Nous quittons ensuite la cote pacifique pour la cote Cavilalen: une montée de 10km de long pour atteindre un col situé à 750m d'altitude. Chauffent les cuisses chauffent.

Finalement, nous arrivons à Illapel après une grosse journée (104kms): la ville est très active, situé entre mines et cultures dans un paysage de plus en plus aride.

mercredi 13 avril 2011

Pucòn --> Temuco
2 jours
204 kms...

         
       Après avoir pris goût aux volcans, nous décidons d'emprunter la route interlagos chilienne, pour passer au plus près d'un autre plus au nord : el Llaïma, 3215m. La route est de nouveau calme après l'effervescence de Pucòn... haaa que c'est agréable... de retrouver un peu de ripio ! Nous roulons en compagnie de Philipp et Isabelle que nous perdons en fin de journée. Les aléas du voyage !

     Nous dormons alors après Cunco, et au petit matin, nous découvrons le Llaima de loin. Impatients de s'en rapprocher nous nous engageons dans un raidillon de 12 kms de ripio (pourquoi s'en priver, y'en a encore!). Le chemin n'est pas de tout repos car les tracés de route ne font pas de lacets ici, mais le jeu en vaut la chandelle. Il ne fume pas mais est pourtant actif. Sa dernière éruption date du 1er janvier 2008.


 

     La route jusqu'à Temuco est encore longue, mais nous souhaitons y être pour le soir. Heureusement, le relief est en notre faveur et, après une pause "empanadas" dans un village (spécialité chilienne qui ressemble vaguement à des friands à la viande ou au fromage... huuuuuummmmmm!), nous atteignons la capitale de la région de l'Auricanie alors que le soleil se couche.



      Après ces 2 jours de nature sauvage et tous ces kilomètres nous nous reposons en visitant Temuco.
 Nous en profitons même pour entrer dans notre premier musée, où la foule est dense. Voyez plutôt !

Il est dédié à l'histoire de la population pré et post colombienne de la région, et en particulier celle des Mapuches, qui vivent en majorité retranchés dans cette région après l'invasion des conquistadors espagnols...
Et dans une vitrine, nous découvrons un fusil fabriqué à Saint-Etienne (France), utilisé par l'armée ibérique....
    
        Nous partons le lendemain pour Santiago en bus. Le soleil brille toujours !

jeudi 7 avril 2011

Sur les pas de Pablo Neruda...

Petit compte rendu des quelques jours passés avec mes élèves lors de leur séjour à Santiago du Chili, l´occasion pour eux "d´oublier"  la vie en banlieue parisienne et de vivre une expérience extraordinaire dans un endroit unique.




Depuis une dizaine de jours, j´accompagne dix de mes élèves du 93 en voyage au Chili avec leur professeur d´espagnol, Céline et  leur professeur de technologie, Rodolphe.


L´échange entre le collège Pablo Néruda oú j´enseigne et le collegio "Maison de l´enfance" de Santiago a été organisé par Céline Azzopardi, professeur au collège de Pierrefitte et Claire Caraire, enseignante de français ici. Deux années de travail pour les élèves, tous volontaires, à raison de 4h par mois.


 La Maison de l´Enfance est une école magnifique, unique en amérique du sud. Située dans une communauté écologique dans le qurtier de Penanolen, elle est entièrement constituée de matériaux de récupération et de torchi.

 Dirigée par Jeanine Charon, une française, les enseignements sont dispensés selon la pédagogie Freinet ( production de textes libres, enquêtes et conférences, ateliers d'expression-création, correspondance scolaire, éducation corporelle, assemblée d´élèves etc...). Ici les élèves préparent eux mêmes le repas (équilibré biensur !) avec des aliments confiés par les parents chaque matin. Les plus agés s´occupent des plus jeunes, tout est recyclé et certains cours portent sur le recyclage, la nutrition, la gestion des ressources naturelles etc...




L´acceuil dans les familles chilienne est extraordinaire et après dix jours passés ensemble entre Santiago et Valparaiso, les élèves appréhendent le retour à la (triste) réalité et ont beaucoup de mal à quitter ce petit paradis niché au pied de la Cordillère sur les hauteurs de Santiago.

Cajon Del Maipo


La communauté où se trouve l´école et oú mes collègues et moi étions logés est aujourd´hui composée de gens fortunés (producteurs, acteurs, écrivains, universitaires...) vivants à l´écart du bruit et de la pollution de la ville.
Pour la petite annecdote, une servante (nana) fait la vaisselle, le ménage et tenez vous bien.....plie mon duvet le matin !!!!!!  ahahahahahahaha  INCROYABLE.

Le mode de vie, la sympathie des familles d´acceuil (chez qui nous ommes régulièrement invités), des élèves et des professeurs ici ainsi que la richesse des excursions font de ce voyage un véritable rêve pour les élèves (et leurs profs! :)




Un grand merci à Claire, Céline, Rodolphe, Véronica, Paula, Peter, Nicolas et tous les parents d´élèves.

 Un Scorpion à l´intérieur de la maison !!!



Un chilien offre des melons aux élèves

 Palais du gouvernement chilien, Plaza La Moneda

 Elève chilienne

Valparaiso:




 Vue depuis "La Sebastiana", maison de P.Neruda à Valparaiso



 lieu spirituel Mapuche, rencontre, échanges et repas traditionnel

 Bains naturels d´eau chaude (jusqu´à 45 degrés!) á 3000 m d´altitude, Termas Valle de Collinas

 Rodolphe, ballade pour admirer le coucher de soleil sur Santiago 

Ce soir je retrouve Anne-Julie, Germain, Ottilie et Gwen pour une petite soirée à Santiago. J´appréhende la reprise du vélo après cette pause fantastique !

Grosses bises à tous,

Antoine.